Deadeuzesse

On pense que le but véritable c'est le Bonheur, et que la vie est donc une longue course qui tendrait vers cet ultime but. Après quelques foulées je me rends finalement à l'évidence qu'à défaut de Bonheur, on poursuit surtout des vapeurs mensongères et des éthers matériels bien insincères. On poursuit en fait la Vérité alors que c'est une idée qui n'existe pas. Sur ce mensonge on a construit des idéaux normés, inargumentés, artificiels, sans aucun sens profond car aucune Idée ne peut être réellement acquise : Nous évoluons dans un monde qu

C'était un de ces soirs où je marchais seul, au début de ma fuite, dans l'ivresse une fois de plus, en voulant échapper quelques heures encore - ou plus longtemps - à cette solitude que je hais. Dans mes oreilles je devais avoir de la Drum'n'Bass : toujours accompagner l'ambiance en s'injectant du son dans les oreilles. Elles aussi les oreilles elles mangent, elles font des orgies sonores, se vautrent sur des sofas bien huileux des voix suaves, jouissent d'une basse qui fait tout vibrer... Sur mes yeux j'avais des lunettes très sombres, mais je voyais tout aussi distinctement qu'en plein jour, la nuit cré

"Mais que fuis-tu ?" Je me souviens avoir été piégé dans un mutisme vexé lorsqu'on m'a posé cette question. Aujourd'hui je sais répondre : Je fuis mon ombre. Ce que j'étais devenu, caricature de vie, ce qu'on nous martelle à tous comme étant l'existence modèle. Un petit chez soi bien rangé, un dimanche en famille, un chien un chat et les courses au Super U. Je vomis d'avoir été comme ça. Aujourd'hui je cours, dans cette fuite en avant, le plus loin possible du passé que je ne veux pas reproduire. Je me fais confiance et je cours, à fond, les yeux ferm

"Il n'y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n'a pas encore été dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire. Ca y sera." Louis-Ferdinand Celine, Voyages au bout de la nuit. Et alors on se met à parler : On illustre qu'en plus d'avoir des pieds pour bouger sa carcasse on a des doigts pour tout écrire. Et ça y est. Chacun fait ses choix quotidiens, étouffants ou presque, et souvent cela aboutit dans le refus d'agir, de dire, tout simplement parce qu'on ne sai